La Beauté

Publié le par Rouletabille


"Un soir de demi-brume à Londres...", mes pas me traînèrent du côté de Trafalgar Square, et de là, en touriste appliqué, j'investis le National Gallery, musée magnifique (et gratuit !) dédié à la peinture de toutes les origines et de toutes les époques.

Et là, après avoir eu la confirmation de mon inculture crasse en matière d'art pictural, après avoir baillé devant des dizaines de scènes bibliques édifiantes, après m'être extasié béatement devant la reproduction incroyablement précise des robes chamarées des marquises du XVIIIe siècle, après avoir été charmé par les paysages tendres et harmonieux de la campagne anglaise, je me jetais sur un siège central enfin libéré pour reposer ma  chair meurtrie et retrouver mes esprits.

Tandis que mes pauvres pieds reprenaient leur forme originale, mon regard fut attiré par un tableau sur le mur d'en face. Comment pouvait-il en être autrement ? toutes les autres toiles apparaissaient pâles et inexistantes à côté de cette merveille ! jugez plutôt : 


 

 

 

 

 



Que dire ?

Ferré a mis en musique le poème de Baudelaire La Beauté, qui se termine par :

         "...de purs miroirs qui font toutes choses plus belles,
         mes yeux, mes larges yeux, aux clartés éternelles."

Subjugué par autant de grâce et de beauté, j'ai aussitôt acquis une reproduction miniature du tableau - vous l'avez sous les yeux - et je la contemple tous les soirs car elle sert de marque-page à mon livre de chevet.

Je peux citer par coeur ce qu'on peut lire au dos :

                         self Portrait in a straw hat
                         Elizabeth Louise Vigée Le Brun
                         1755-1842.
                         Oil on canvas, 97.8 x 70.5 cm.

 

 

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